« Abomination dégoûtante ». Elon Musk n’y a pas été par quatre chemins, mercredi matin, pour descendre en flammes le projet de loi fiscale phare de son ex-allié Donald Trump. Celui qui était il y a encore une semaine à la tête du DOGE, le département chargé de réduire à la hache les dépenses publiques, avec d’ailleurs un bilan très mitigé, a vivement critiqué ce projet qui, il est vrai, prévoit un déficit budgétaire gigantesque et des dépenses publiques en hausse.
« Ce projet de loi budgétaire massif, scandaleux et truffé de mesures clientéliste est une abomination répugnante », a écrit Musk dans un message publié sur les réseaux sociaux. « Honte à ceux qui ont voté pour. ». Il a fait valoir que le coût du roll over de la dette fédérale absorberait un quart des dépenses fédérales (c’est actuellement 18 %). Le projet de loi qualifié de « merveilleux » par Donald Trump et adopté par la Chambre des représentants devrait réduire les recettes fédérales d’environ 4 000 milliards de dollars sur dix ans (elles s’élèvent actuellement à environ 5.000 milliards par an), ajoutant environ 2 500 milliards de dollars au déficit fédéral sur cette période. Le tout assorti de coupes de plusieurs centaines de milliards de dollars dans les programmes de protection sociale tels que Medicaid et les coupons alimentaires. Cette mesure supprimerait également de manière radicale les avantages fiscaux accordés sous l’ère Biden pour l’achat de véhicules électriques et la production d’énergie propre, des changements que l’entreprise Tesla, dont Elon Musk est propriétaire, a critiqués.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a laconiquement fait remarquer que « le président connaît déjà la position d’Elon Musk sur ce projet de loi ».
Le département du Trésor estime que les États-Unis seront à court de capacité d’emprunt en août ou septembre. Alors que la plupart des économistes extérieurs ont prévu que la version du projet de loi de la Chambre des représentants ajouterait des milliers de milliards de dollars à la dette américaine sur 10 ans, la Maison-Blanche a affirmé que le projet de loi fiscale serait en partie financé par la croissance économique. Celle-ci est nulle actuellement en raison des coûts et de l’incertitude suscité par la politique douanière de Donald Trump.
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“Cette mesure supprimerait également de manière radicale les avantages fiscaux accordés sous l’ère Biden pour l’achat de véhicules électriques et la production d’énergie propre”
Si les voiture électriques sont si merveilleuses, elles n’ont pas besoin de subventions pour s’imposer sur le marché. De même pour les énergies “propres”. D’ailleurs les grands groupes informatiques US passent an nucléaire pour alimenter leurs serveurs…Il faudrait les subventionner ?