La dernière invention socialiste : le « droit au sommeil » !

Plutôt que de faire respecter les « vrais » droits de l’homme, les socialistes font preuve d’une imagination fertile pour inventer de faux droits.

Après le « droit à la paresse », après le « droit à la nuit » dont nous avons récemment traité, place au « droit au sommeil » ! Nous devons cette trouvaille à Paul Klotz (Libération, 17 juin 2025), présenté comme « expert à la Fondation Jean-Jaurès ».  Auteur d’un cycle de cinq notes sur la « politisation des cinq sens », il vient de publier sur le site de la fondation un article intitulé « Le sommeil : la lutte sociale du siècle ? » (30 avril 2025), dans lequel il annonce la couleur : « Puisqu’il occupe un tiers de la vie humaine, le sommeil doit être politisé ».

Paul Klotz part du constat que nous dormons de moins en moins et de plus en plus mal. Il en trouve bien entendu la cause dans le capitalisme qui « décuple les inégalités économiques par les inégalités de sommeil ». Il n’hésite pas à parler de « violence sociale diffuse ». Mais que fait l’État, s’interroge-t-il comme tout bon socialiste qui se respecte ? En effet, rendez-vous compte, « aucun grand discours politique, aucun texte législatif ou réglementaire ne se saisit pleinement du sujet » .

C’est que, pour Paul Klotz, tout est politique : « Rien n’est plus politique que le sommeil ». Par voie de conséquence, « il est temps, plus que jamais, d’en faire un enjeu d’action publique ». Et notre « expert » de dresser un programme issu de sa fertile imagination :

• « reconnaître le sommeil comme un droit », ce qui « permettrait d’offrir un fondement nouveau à des politiques publiques de protection du repos » ;
• réhabiliter «  la valeur du sommeil » et ce, « comme condition de l’émancipation et du bien-être » : « il est urgent d’opposer une autre conception du temps, fondée sur la lenteur et le soin » ;
• doter les adjoints municipaux chargés des questions de santé ou d’éducation sportive d’une « compétence » sommeil.

Nous en avions rêvé, Paul Klotz l’a fait ! Mais notre « expert » ne va pas assez loin. Son plan manque singulièrement d’ambition et nous proposons de l’amender de la manière suivante.

• Créer un ministère du Sommeil et de la Nuit (debout), dans le 20^e arrondissement de Paris rue du Repos.
• Créer une délégation interministérielle au Sommeil et la confier (au hasard) à Paul Klotz.
• Décliner l’administration du Sommeil dans toutes les collectivités locales.
• Embaucher à cet effet 324.375 fonctionnaires, répartis en équipes 3+8 (8 heures de grève, 8 heures de pause, 8 heures de repos).

Au fait, un grand peintre espagnol n’a-t-il pas titré une de ses gravures : « Le sommeil de la raison engendre des monstres » ?