Il fallait être bien calé dans son fauteuil pour lire l’hallucinante interview de la ministre de la Culture dans Le Figaro du jeudi 12 juin 2025 et ne pas tomber à la renverse.
Que dit Rachida Dati ? D’abord qu’elle ne se sent pas vraiment concernée par l’état déplorable des finances publiques : « Tous les ministères vont devoir prendre leur juste part dans les économies annoncées, y compris la Culture. Mais le discuterai pied à pied. La culture est un socle important dans une société en crise et dont la cohésion est mise à mal ». Comprendre : mon ministère est plus important que tous les autres et je veux bien concéder quelques euros mais pas plus. Amélie de Montchalin va avoir du mal à construire son budget 2026 !
La ministre égrène toutes les dépenses publiques en faveur de la culture qu’il faudrait « sanctuariser ». Elle se félicite ainsi que la France soit reconnue « dans le monde comme le pays ayant le plus de festivals de musique ». Elle ne se demande pas, comme Christelle Morançais, présidente du conseil régional des Pays-de-la-Loire, « quelle est la pérennité d’un système qui, pour exister, est à ce point dépendant de l’argent public ? » Il est d’ailleurs amusant que, dans Le Figaro du lendemain (vendredi 13), un long article mette en valeur des musiciens qui créent leur propre festival en faisant appel d’abord au mécénat plutôt qu’aux subventions publiques.
Rachida Dati remercie ensuite Emmanuel Macron d’avoir créé le Centre national de la musique en 2019 qui, entre autres, aide financièrement les musiciens à se développer à l’international, les conseille, les accompagne et assure une veille sur les marchés étrangers. Les rappeurs les plus cotés, comme Jul, Ninho, Gims, Booba ou Nekfeu, qui gagnent des millions d’euros, ont bénéficié de ces aides (et peut-être en profitent-ils encore).
Elle se gargarise du fait que la France possède « un écosystème très favorable aux artistes à commencer par le régime de l’intermittence », alors qu’il faudrait plutôt que ce régime dérogatoire au droit commun, qui coûte très cher à l’Unedic et qui permet à de pseudo-artistes de vivre aux crochets de la société, disparaisse.
La ministre souhaite aussi modifier le décret SMAD – qui oblige les plateformes de vidéos à la demande de financer la production audiovisuelle et cinématographique nationale – afin de les contraindre à financer aussi des œuvres d’animation.
Rachida Dati, fille du sarkozisme passée au macronisme, est, semble-t-il, en voie de « jacklanguisation » avancée. Il ne faut pas chercher bien loin les raisons de cette conversion : les élections municipales de 2026. Mais les « cultureux » qui pullulent dans la capitale vont-ils vraiment abandonner leur vote LFI pour élire Mme Dati ?
8 commentaires
“Les rappeurs les plus cotés, comme Jul, Ninho, Gims, Booba ou Nekfeu, qui gagnent des millions d’euros….”
Perso, jamais entendu ni vu ces gugusses aux noms improbables mais qui sentent bon la négation de l’identité nationale… Mais nos veaux en redemandent, semble t-il.
Il n’y a pas de culture française déclarait crânement son mentor alias Président de la République. Alors pourquoi un ministère de la Culture qui ruine nos finances au profit de quelques sangsues et privilégiés qui ne se soucient pas des préoccupations du peuple ?
Pourquoi avons nous toujours des Fadela ou Rachida comme ministre de la culture française ?
Encore un coup du traité Icesco?
Les cultureux qui pullulent dans la capitale… c’est tout à fait ça !!!!
Une capitale de saltimbanques!!!
La culture oui, la culture nous sauvera comme l’a écrit D Lisnard. Fort possible, mais pas en créant des fonctionnaires de la médiocrité culturelle .
Faire entrer la culture, la connaissance et la reconnaissance du passé pour préparer le futur dans la tête de chacun : oui.
Mais pas à la façon démagogique et hypocrite d’un « mécène « comme Frederic Jousset et sa fondation Art Explora. Fait encore croire qu’il rend service à tous, alors que derrière le rideau, ils n’enrichît d’opérations immobilières, infiltre tous ses projets dans de juteuses subventions publiques….enfume ceux qu’il attire comme bénévoles…décerné des prix à ceux qui n’en n’ont pas besoin, mais feront de précieux affidés entre soi, .recrute ses de plus en plus nombreux sbires de direction dans les hautes sphères des socialistes de la ville de Paris , etc…. Quel regret et quel gâchis, aussi peu d’idées nouvelles, d’apports innovants pour notre société. Se gaver d’abord en faisant illusion . Voilà bien les méthodes de la bonne gauche façon bolchevique
La Culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié (dixit Edouard Herriot). Il faut donc du temps qui passe avant que ce qui n’est qu’une création artistique, bascule dans la Culture. Mozart, c’est de la Culture ; pour le Rap ou les films wokistes financés par l’argent public, je propose de donner rendez-vous à Rachida d’ici deux ou trois siècles, pour le savoir.
Elle est comme les autres politiques : elle se vend pour exister
La culture au centre de tout, OUI, trois fois OUI, . Churchill disait déjà “pourquoi nous battons nous, si ce n’est pour notre culture ?”Mais NON, trois fois NON aux dérives et abus qui semblent intentionnalisés dès qu’il y a de l’argent public (qu’il vaudrait mieux appeler systématiquement “les impôts des Francais” pour en montrer l’origine). Voir les abus de la sécu (hautement utile quand on est vraiment malade, et qi fonctionne) , voir les associations bidons qui ne font rien, voir les entités financées par nos impôts et dont la vocation est de casser notre culture, etc..
Quand on voit les casseroles que DATI traînent sa parole ne vaut pas grand chose à part dilapider le pognon des autres ……… Il faut qu’elle existe quitte a nous faire une culture bien médiocre !!!! DATI aura mangé à tous les râteliers ! Les français sont dégoutés des politiques mais quand on voit le niveau ……